La Morille blonde ou commune (Morchella esculenta)
Habitats et particularités de Morchella esculenta
La Morille blonde, appelé aussi Morille commune, porte le nom scientifique de Morchella esculenta, c'est un excellent comestible, d'ailleurs, les connaisseurs lui confère plus d'arôme qu'aux brunes. Notez également l'existence d'une autre espèce, qualifiée aussi de morille blonde ou morille commune, il s'agit de Morchella vulgaris, qui fréquente exactement les mêmes biotopes, elle est tout autant délicieuse, et tous les indices que je vous donne ici pour esculenta, vaudront aussi pour elle. D'autres espèces de couleur blonde existent, mais sont moins populaires, ou plus rares. Pour en revenir à notre Morchella esculenta, elle a de plus l'avantage, d'atteindre des tailles bien supérieures aux autres morilles, dépassant parfois allègrement les 20 cm de haut. Avec de tels sujets sur-développés, on comprend vite l'avantage quantitatif de découvrir une station de ce délicieux champignon. Le chapeau de la morille blonde, est de forme allongée à ovoïde, parfois tout biscornu et déformé, il est gris à gris ocre dans le jeune âge puis de couleur jaune pâle dans sa forme la plus classique.
Il existe de nombreuses variétés de Morchella esculenta, pouvant prendre des teintes très différentes, allant du blanc sales ou crème au marron chocolat, en passant par toutes les palettes du jaunâtre à ochracés. Ces différences de couleurs s'expliquent par la variation des biotopes, leurs valeurs gustatives restes identiques. Ces variétés sont néanmoins très rares, donc je vous recommanderai de vous fixer que sur nos deux espèces populaires et plus répandues que sont Morchella esculenta et Morchella vulgaris. Je fais un petit crochet pour démystifier celle que l'on appelle la morille ronde, et qui n'est en fait qu'une variation de Morchella esculenta. On les rencontrera uniquement sur des terres calcaires, pour cela, les cartes géologiques sont d'un grand secours. Vous trouverez un lien vers de telles cartes sur la page traitant de ce sujet, et dans le chapitre "l'importance du ph de la terre". La terre peut être sablonneuse comme argileuse, pourvu que l'humidité soit adéquate. Son apparition peut-être liée à l'activité humaine, elle pousse donc quelques fois sur les sites archéologiques et alentours des vieilles murailles au sens large. Mais pas que cela n'est qu'un exemple. Les meilleurs biotopes naturels où l'on pourra plus souvent la rencontrer, sont constitués d'arbres spécifiques avec lesquels elles établissent une symbiose. Sur la plupart du territoire français, il faudra rechercher sous les frênes élevés, les ormes champêtres, les peupliers, les arbres fruitiers. La morille adore le sucre. La présence de cours d'eau, rivières, et un grand, grand plus.
En région méditerranéenne, elle fréquente plutôt le frêne à fleurs (fraxinus angustifolia), il est également possible de la trouver quelques fois sous les chênes verts (quersus ilex), sous ce dernier, elle prend alors des teintes allant du blanc sale à crème, mais elle est extrêmement rare sous ce type d'arbre et cette forme. Voilà les amis, pour conclure, si vous désirez vous procurer un bon ouvrage sur les morilles, vous avez "morilles de France et d'Europe" une immense étude de Philippe Clowez et Pierre Arthur moraux. Nos plus grands spécialistes sur la question des morilles.
