Russule charbonnière
Comestible apprécié, ce qui est rare avec ce genre, la Russule charbonnière (ou Russula cyanoxantha) a tous les attributs visuels du genre russula. Elle poussera généralement en automne à quelques exceptions près, certains ayant rapporté des apparitions au printemps sur sols non-calcaire. Son biotope inclut les feuillus et conifères avec une préférence pour le hêtre et l'épicéa.
Son
chapeau peut faire jusqu'à quinze centimètres, il est gras au toucher,
avec des couleurs souvent complexes allant du noirâtre au
violet-noirâtre mêlé de bleu, parfois de vert, ou de rose. La nature
ne faisant jamais dans la simplicité, on voit couramment des récoltes de
russule charbonnière toutes verdâtres ou encore mauves avec panachés de
bleu, violet, rose, ocre, ou verd. Bref, lorsque le
chapeau n'est pas vraiment noirâtre ce qui est de toute façon sa forme la moins
courante, il sera dur et voir impossible pour le profane de l'identifier
sur ce critère. On peut néanmoins remarquer d'autres points plus
visibles pour avancer sur l'identification, la marge est lisse et fine,
mais le restant de la surface du chapeau est fibrilleuse, et souvent
très légèrement et radialement marqué de veinures peu saillantes.
Le meilleur critère d'identification reste l'observation des lames qui sont blanches et souples, mais surtout lardacés (aspect gras du lard) et qui lorsque l'on passe le doigt dessus, se plient, mais ne rompent pas, étant souples.
Le
pied est à bien observer également, il est blanc, cassant et fragile.
Mais l'élément le plus notable ici est la présence parfois peu
marqué de réticules longitudinale, ce n'est pas pour rien que la
plupart des mycologues se déplacent avec une loupe.
La chair est blanche, ferme, douce mais parfois légèrement piquante, et quasiment sans odeur.